viens, je t'emmène [Nina]

nouvel arrivant Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 04/05/2008

Yann eut un sourire mystérieux, des cadeaux de bons goûts...Il avait tout d'abord pensé à des robes et de somptueux parements mais il savait que Nina n'aurait pas complètement accepté ces présents, certes il les lui donnerait, juste pour le plaisir de les lui voir porter, mais là n'était pas son véritable cadeau. Leurs deux chevaux trottaient côte à côte, et après une brève réflexion, Yann se pencha pour chuchoter à l'oreille de Nina:

- Changement de programme, il va falloir chevaucher un peu plus, ça ne te déranges pas j'espère?

N'attendant même pas sa réponse, ses pieds talonnèrent sa monture qui s'élança sur le parvis de la ruelle. Ils mettraient environ deux jours pour arriver à destination, la nuit tombait lentement, les jours d'été s'allongeaient, ils y seraient au crépuscule...
Sentant la présence de Nina à ses côtés, il laissa son esprit vagabonder lentement au rythme de leur course, jamais encore il n'avait éprouvé de tels sentiments pour une femme. Certes, les plaisirs de la chair et des jeux amoureux faisait bouillir son sang et exaler son être, pourtant, cette émotion n'avait rien à voir. Plus doux de part certains aspects, mais bien plus suflureux par d'autres, cette énergie qui le prenait soudain et cette gaieté le laissait perplexe. Nina avait-elle...touché son coeur?
Une boule se forma dans la gorge du jeune homme, n'était-il pas le mauvais compagnon pour une femme comme Nina? N'était-elle pas, la plus farouche des femmes à qui Yann avait eu à faire, n'était-elle pas le plus beau rayon de soleil que l'astre lumineux est engendré? Et lui, qu'avait-il à lui offrir?
Yann fuya un instant les regards tendres de la jeune femme, se concentrant sur la route et ses pensées. Ils quittèrent bientôt le village pour s'engager sur un chemin terreux, ainsi commença leur voyage...
Ils firent deux esclales dans deux petites auberges qui sans être de grande renommées étaient toutes deux coquettes et hospitalières. Lors de ces deux nuits, Yann prit deux chambres séparées et ne dormit presque pas, comme si la fine paroi de chêne qui le séparait de Nina le troublait.
Enfin le voyage prit fin, la nuit tombait à peine selon les calculs de Yann, un sourire légèrement conaisseur passa sur son visage, il ne se trompait jamais ^^! Pendant tout leur trajet, Yann avait à peine adressé la parole à la jeune femme, ce brusque revirement de situation face à son amusement le mettait mal à l'aise. Ils traversèrent des champs, puis un petit bois où le bruissement d'un ruisseau leur parvinrent, et enfin l'horizon se dégagea.
C'était un petit château, une grande demeure pour être exacte, il n'y avait aucun des grands jardins de Versailles et de sa rigidité, mais on sentait, dans la végétation, ce goût sûr de l'art français bien que les plantes y soient plus incongrues que nul par ailleurs, des conquêtes de ces voyages.
Il arrêta son cheval devant le portail d'un noir fraichement refait et descendit lestement. Son regard se posa alors sur Nina, et pour la première fois il douta, hésitant, ses yeux cherchèrent ceux de la jeune femme, se demandant quelle serait sa réaction. Ils se trouvaient tout deux devant son domaine personnel, celui qu'il n'avait montré à aucune autre, à personne même, son jardin secret...

[désolé d'avoir mis plus de temps encore à répondre, j'espère que tu reviendras pour le lire, sinon, se sera bien fait pour moi...Reviens vite!]

Le souffle de Yann s'insinuant dans son oreille la fit frissonner. Ne réussissant à n'articuler qu'un faible bruit elle hocha la tête en signe d'accord. Elle le regarda s'éloigner pendant quelques instants puis talonna à son tour sa monture pour rejoindre celle du jeune capitaine déjà loin devant elle.

Remarquant qu'il était dans ses pensées elle laissa vagabonder ses yeux sur le paysage évitant de faire le moindre bruit qui pourrait le déranger. Elle gravait chaque courbe de colline, chaque branche d'arbre, bruissement de feuille, profitant de ces sensations de pur liberté.
Le jour déclinait lorsqu'ils s'arrêtèrent dans une belle petite auberge de campagne. Yann en grand gentleman loua deux chambres, ce qu'elle ne put qu'apprécier bien qu'elle sentait une sorte de regret amère pincé son coeur. Et une fois installer dans sa chambre, assise sur son lit le dos contre le fin mur qui la séparait de la chambre du jeune homme elle ne pouvait l'empêcher de s'emballer.
Pour la première fois de sa vie elle espérait pouvoir compter sur un homme, qu'elle compte elle aussi pour lui. Elle voulait simplement être heureuse et elle l'était avec Yann.
Mais le silence du jeune homme lui faisait peur, l'angoissait. Avait-elle fait quelque chose qui lui avait déplut? N'éprouvait-il pas cette chose si douce qu'elle ressentait pour lui?
Ce qu'elle ressentait était si troublant et si grisant à la fois qu'elle ne savait que pensée. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qu'essayait de lui dire son coeur. Elle s'endormit difficilement soufflant un "Bonne nuit" à la parois de chêne en espérant que le jeune capitaine l'entendrait.

Deux jours plus tard, Yann fit ralentir l'allure des chevaux puis les fit s'arrêter devant une immense grille d'un noir étincelant. A travers on pouvait apercevoir une demeure plutôt ancienne mais encore très jolie. Les jardins qui dépassaient des extrémités semblaient tout aussi spacieux et elle s'imaginait déjà profité de la fraicheur exquise de cette belle nature.
Le spectacle était tellement magnifique que Nina en resta bouche-bée, ses yeux s'agrandir de stupeur.

-Splendide....

Elle descendit de son cheval et s'arrêta à côté de Yann. Elle leva ses yeux jusqu'aux siens et lui sourit tel une enfant qu'il vient de recevoir un cadeau auquel il ne s'attendait pas mais qui lui plaisait énormément. Elle ne doutait plus maintenant. Il avait une façon si merveilleuse de lui faire apprécier des choses qu'elle avait toujours détestées. Dans un élan de gratitude et de joie elle se jeta à son coup et l'enlaça. Elle cala a tête sur l'épaule du jeune homme.

-C'est magnifique Yann... Mais à qui est-ce? A toi?

Se rendant compte qu'elle était plus que collée à lui, elle se recula gênée. Ses joues complètement rouges, elle baissa les yeux vers le sol. Elle songeait avoir peut-être été trop joyeuse. Après ce voyage dans le silence avait-elle été trop familière avec Yann?

-Je... euh... je.... désolé... je n'aurais pas du...

Elle ne savait que dire, que faire. Elle se sentait si fragile et impuissante. Elle souhaitait tellement qu'il la rassure, qu'il la prenne dans ses bras; qu'il la rende heureuse. Oui être heureuse c'est tout ce qu'elle souhaitait à cet instant précis.

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Leurs regards se croisèrent, enfin, depuis deux jours d'évasifs coups d'oeil, de légers sourires troublés, et Yann se demanda comment avait-il put survivre sans ce regard noisette! Il y plongea, aussi facilement que son âme allait à l'océan, son coeur voguait vers Nina. Son incertitude s'effaça, dans les yeux de la jeune femme, une étincelle brillait, celle de l'insouciance, de l'enfance que beaucoup perdre en grandissant. Nina et Yann n'étaient-ils pas en fin de compte, deux grands enfants à qui la vie avaient joué de mauvais tours, deux adultes ayant grandi trop vite, se défendant contre un destin trop peu clément, avaient-ils trouvé aujourd'hui un ciel plus doux sous lequel s'allonger? Un long chemin caillouteux prenait-il fin à la frontière de la mer, au delà, s'étendait un vaste inconnu, un mystère qui recelait de merveilles et de nouvelles promesses.

-Splendide....

Nina détourna son regard pour observer le domaine, le jeune homme en profita pour attraper les rennes des deux chevaux d'une main et d'entrouvrir la grille, non fermée, de l'autre. Celle-ci n'émit aucun bruit, comme si la magie du moment l'empêchait de troubler le d'un grincement irritant. Ils entrèrent, Nina sous le charme de ce qu'elle entrevoyait, Yann retrouvant les doux souvenirs, et cette paix intérieur qu'il représentait pour lui. Héritage d'un ami perdu, il y avait accepté un nombre réduit de domestiques, une dizaine tout au plus, habitants tous la demeure. Profitant parfois bien plus que lui de ce doux emplacement. Un espace, semblable à une petite cour les accueillit, la demeure leur faisait face, les dominant sans les écraser de sa calme splendeur.
La jeune femme se retourna subitement et se jeta au cou du capitaine. D'abord surpris par ce geste, et par l'éloignement qui les avait tenu jusque là, Yann se reprit bien vite et ses bras enveloppèrent la taille de Nina, la soulevant aisément. Ses boucles brunes chatouillèrent son visage, et une bouffée indéfinissable monta en lui. Son corps, tout contre lui, il pouvait humer ce parfum qui l'avait si longuement tenu éveillé lors des deux dernières nuits.

-C'est magnifique Yann... Mais à qui est-ce? A toi?

Yann aurait voulu lui répondre mais elle se recula aussi rapidement qu'elle s'était rapprochée. Il la laissa s'échapper, dessérant son étreinte autour de sa taille, mais se fut si difficile qu'il resta près d'elle, sans pouvoir également reculer. Une rougeur admirable teinta les pommettes de Nina. Un sourire envahit le visage du captaine, il ne put le réprimer, un sourire idiot, montant jusqu'aux oreilles. Son coeur avait cessé de jouer l'indécis, il lui avait suffit de ce dernier périple, peut-être un des plus envoûtant de son existance, pour savoir que son coeur n'avait jamais appartenu à l'océan, certes les eaux profondes où il naviguait avait saisi son âme, et ce pour l'éternité, mais son coeur demeurait dévoué à un autre coeur...

Je... euh... je.... désolé... je n'aurais pas du...

Il posa un doigt sur les lèvres de la jeune femme, interrompant ses insoutenables excuses. Il lui releva le menton avec douceur, l'obligeant à croiser son regard. Sa paume glissa sur sa joue brûlante, dessinant l'oval de son visage, revenant à ses lèvres. Son corps porté en avant parcourut les dernières barrières qui le séparaient de sa belle et sa main glissa le long de sa nuque, emprisonnant ses hanches, insensible, cette fois à toute tentative de fuite ^^! Son visage se rapprocha de celui de la jeune femme, sa bouche effleura le creux de son cou, remontant jusqu'à son oreille il lui chuchota:

- Cette demeure est mienne, seul endroit à pouvoir me retenir à terre. Tu es la première à la voir...

Il marqua une courte pause, et son ton reprit, presque suppliant cette fois:

- ...et je t'en pris, cesse de t'excuser...

Un bruit de pas sur leur gauche interrompit leurs intimes échanges et Yann releva la tête, sans toutefois se recula de la jeune femme. Un domestique accourait en leur direction, âgé d'une bonne cinquentaine d'années, son air débonnaire prouvait une bonne fois et une loyauté implacable à son maître. Il fut cependant plus que surpris de trouver une femme aux côtés du jeune capitaine, surprise qui ne demeura pas bien longtemps cependant. Il s'inclina devant les jeunes gens avant de prendre un air faussement contrit:

- Vous v'nez d'laisser s'échapper les chvaux...et pour qui qu'sait encore?

Il passa devant eux avec un sourire, en murmurant un "bienvenue" joyeux.
Yann se recula légèrement de Nina, prit sa main dans la sienne:

- Viens...

Des centaines de papillons éclatèrent dans sont ventre lorsque le doigt du jeune capitaine se posa sur ses lèvres. Papillons qui se transformèrent bien vite en une coulée de lave dans tout son être lorsque sa bouche se rapprocha de la sienne. Elle avait si chaud dans cet étau où il la retenait prisonnière; si chaud entre ses deux bras qui l'empêchait de fuir ou de s'écarter de nouveau. Mais à présent elle ne savait plus si elle avait vraiment envie de de fuir. Elle avait l'impression qu'elle allait défaillir mais ses jambes la portaient toujours; seul son cœur battait de plus en plus rapidement au fur et à mesure que le visage de Yann se rapprochait d'elle.

Elle était donc la seule qu'il est emmenée ici. Cela était si magnifique pour elle. Toutes les robes ou les parures les plus chères qu'il aurait pu lui offrir ne valaient en aucun cas ce cadeau qu'il lui avait fait. Elle savait très bien qu'elle n'était pas la première femme qui avait été proche de Yann mais elle était bien la seule à qui il avait montré cette demeure et cela la rendant extrêmement heureuse et reconnaissante.
Elle approcha à son tour ses lèvres de l'oreille du jeune capitaine de la Méduse et dans un doux murmure le remercia.

-Merci... Yann.

La demande du capitaine la fit rougir. Elle ne pensait pas être si prompte à dispenser des excuses. Mais elle n'arrivait pas à résister à la façon dont Yann lui demandait. Elle sentait son cœur rater plusieurs battements face à ce ton presque suppliant qu'il utilisait pour la persuader.

-D'accord je ferais des efforts. Je ne te promets rien mais j'essaierais.

Le rouge de ses joues s'intensifia lorsqu'un domestique arriva et ne cacha pas sa surprise de voir son maître avec une jeune femme, du moins ici.
Elle murmura un timide "bonjour" à l'homme qui partit récupérer les chevaux que Yann avait laissé s'enfuir lorsqu'il l'avait enlacé.
Elle réprima de justesse un son étrange dû à son indignation quand Yann s'éloigna d'elle. Elle ne voulait pas quitter cette chaleur protectrice dont elle avait mis tant de temps à s'habituer. Elle ne voulait plus la quitter à présent. Trouvant tout de même qu'elle se comportait comme une enfant gâtée elle accepta de prendre la main du jeune homme, priant pour que celui-ci n'est pas remarqué ou entendu ce qui s'était produit.
Elle lui sourit avant d'ajouter.

-Je te suis. Qu'importe l'endroit où tu veux me mener: ici, ailleurs, loin... je te suivrais partout.

Ces mots dans sa bouche semblaient tellement idiots mais c'est ce qu'elle avait trouvé de mieux pour exprimé l'attachement qu'elle ressentait envers lui. Lui dire qu'elle aimait été si étrange. Elle n'avait jamais utilisé ce mot; il lui état inconnu. Elle avait peur des conséquences de son utilisation; peur que Yann ne la considère plus comme il la voyait à ce moment précis. Mais elle sentait que ce séjour allait changer bien des choses. Elle lui dirait,qu'importe les conséquences. Elle trouverait la force de lui dire.
Ils s'éloignèrent de la grille et elle suivit Yann en direction de la belle maison en face d'eux.

nouvel arrivant Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 04/05/2008

Yann se sentait revivre, tel un gamin de 10 ans il jouissait d'une âme propre, et aussi leste que la brise légère qui envelopait les jeunes gens il se sentait porter par un amour au delà du réel. Pour Nina, il aurait été capable de vaincre les pires tempêtes, combattre les ennemies les plus redoutables, animé par le seul désir de la revoir. Jamais alors il n'avait connu sentiment si fort et si prompte à vous faire sauter de joie, à vous emporter au delà de tout pays imaginable. Chaque chose se révélait, plus belle, ainsi, la moindre fleur que le jeune homme voyait lui semblait un éclat, une ode à l'attraction qu'exerçait Nina sur lui. Sa main, nichée au creux de la sienne suffisait à rendre tout ce rêve tangible.
Ils passèrent le seuil de l'entrée, arrivèrent dans un vestibule clair, lumineux, devant eux un escalier trônait au centre de la pièce, il parcourait une première longueur avant de se scinder en deux, se courbant à la façon d'un reptile pour mener vers un couloir d'un bleu azur. La demeure ne ressemblait à aucune autre, elle avait un côté atypique charmant, des choses incongrues se mélaient à des mobiliers magnifiques. Une atmosphère de sérénité et de calme régnait, et l'entrée énergique des deux tourtereaux vint briser ce moment silencieux. Si Yann demeurait aux anges, de par sa récente révélation et de part les sentiments qu'il avait cru et espéré voir dans les yeux de la jeune femme, il restait néamoins sur ses gardes, son regard se virevoltant sans arrêt du visage de Nina à la demeure, avide de ses traits et de ses réactions.
Il avait sentit une résistance lorsqu'il lui avait simplement pris la main, comme si elle aurait aimé se lover de nouveau contre lui, peut-être se trompait-il, son amour lui montait sans doute à la tête et il se croyait plus désirable que nul autre par Nina, mais cependant, il l'entraina de nouveau contre lui, avec plus de tendresse que la dernière fois. La fermeté qu'il avait imposer lors de leur précédente étreinte ne s'y retrouvait plus, seul un désir de connaitre les sentiments de la jeune femme s'y était installé.

- Nina...

Ils furent une seconde fois interrompue par une petite bonne femme pas plus haute que trois pommes qui se dirigeait vers eux d'un pas dandinant. Le jeune capitaine tourna légèrement la tête, presque à regret pour le tourner vers la gouvernante du château. La surprise ne se peignit pas sur les traits de cette dernière, sans doute avait-elle déjà été mise au courant par on ne sait quel moyen de commérage. Elle avançait d'un pas joyeux mais décidé. Son regard se posa, presque maternelle sur le grand garçon qui se tenait devant-elle et lui tapota sévèrement sa joue halée par le soleil, un sourire malin aux lèvres:

- Tu me ramènes une bien jolie demoiselle, mais comment oses-tu la laisser dans cet état!

Elle interrompit sans ménagement leur étreinte en prenant le bras de Nina et en l'attira vers elle. Yann ressera légèrement son étreinte, mécontant de laisser fuir la jeune femme mais manquer à ses devoirs d'hote n'était pas une attitude très respectacle, et sa main glissa donc lentement le long de l'étoffe clair qui ensserait la taille de Nina. Sans un regard pour le jeune homme, la gouvernante entraînait Nina à sa suite, laissant le capitaine, seul dans le hall, une lueur amusée brillant dans ses yeux, parvenant à peine à cacher le désir et l'amour.

[ Tu peux jouer la gouvernante si tu veux ^^!]

Il la mena à l'intérieur de la maison. Celle-ci était exactement comme le laissait pressentir la façade. A la fois calme, douce mais avec un caractère tel que celui de son maître. Tout semblait si beaux, si harmonieux, comme si tout avait toujours était là et le serait toujours. Rien ne pouvait changer la façon ordonnée et propre de l'habitation. On pouvait ressentir la douce brise de l'océan à travers l'atmosphère qu'avait fait régner Yann. Tout à l'intérieur rappelait la passion de Yann pour la mer: la couleur des murs, le mobilier, les souvenirs...
Le visage de Nina s'éclaira, ses yeux se mirent à pétiller de joie. Elle trouvait tout cela si beau, si charmant, tellement en accord avec Yann, qu'elle avait même l'impression de sentir son odeur qui se dégageait de chaque recoin de la maison. Elle tourna son regard vers le jeune homme, puis le descendit vers leur deux mains entrelacer. Son regard remonta le long du corps du capitaine et elle lui sourit.
Elle attendait qu'une phrase quelconque sorte de sa bouche mais c'est son prénom qu'elle entendit. Son cœur s'accéléra en même temps que sa respiration; changements à peine perceptibles mais qu'elle n'avait pu que remarquer. Elle rapprocha son visage de celui du jeune homme, une lueur interrogative et pleine d'espoir au fond de ses deux yeux bruns.

-Oui?...

Elle n'eut pas le temps d'avoir une réponse car une femme, apparemment la gouvernante de la demeure se dirigeait vers eux, ne semblant pas vouloir attendre qu'ils aient finis leur «conversation» pour intervenir.
Elle émit un petit rire lorsque Yann se fit réprimander comme un petit enfant par cette femme, qui lui parlait comme à un fils. Tout cela semblait si naturel, comme si il en avait toujours été ainsi. Son rire fut tout de même de courte durée car elle se sentit bientôt happée des bras de Yann par la vieille dame. Ses yeux s'agrandirent de surprise, elle était maintenant tirée en direction du grand escalier menant à l'étage. Son regard faisant des allers retours entre Yann, pour comprendre ce qu'il se passait et droit devant elle pour éviter de tomber.

Elle se retrouva bientôt avec la gouvernante dans une chambre à l'étage; chambre belle et simple. Un lit près de la fenêtre avec une cuvette d'eau à côté pour pouvoir se rafraîchir le visage, une table de coiffure surmontée d'un miroir. La gouvernante consentit enfin à lui lâcher la main une fois arrivée au centre de la pièce.

-Ma pauvre chéri, vous êtes pleine de poussière après ce long voyage. Enlevez ma tout ça. Je vais vous faire couler un petit bain et vous trouvez une belle tenue.

Sur ce, elle sortit de la pièce. Nina, ne sachant pas trop quoi faire, resta plusieurs minutes debout au centre de la pièce, immobile puis finit par enlever sa robe qui tomba à ses pieds. Elle ne garda sur elle qu'un léger linge blanc qu'elle portait sous sa robe. La gouvernante finit par revenir au bout de quelques minutes par une porte sur un des côtés de la chambre.

-Venez, vous allez pouvoir prendre un bon bain chaud. Mais dépêchez vous, je crois qu'on vous attend impatiemment en bas.

-Ah... euh... Merci beaucoup.

Elle se dirigea vers la porte d'où était entrée la vielle femme. Une petite salle de bain, assez grande pour contenir une baignoire et quelques autres meubles. Elle se retourna pour voir la vieille gouvernante lui sourire gentiment et lui faire signe de la tête d'aller dans le bain avant de refermer la porte. Elle laissa tomber la dernière barrière entre son corps et l'air frais de la pièce avant de monter dans la baignoire bien chaude. Elle y resta quelques minutes puis finit par ressortir, attrapant une serviette pour se sécher. Elle remit sa fine tunique blanche et entra dans la chambre où l'attendant la gouvernante assise sur le lit; une robe jaune pâle, tirant vers un doré léger, élégante mais des plus simple, à côté d'elle. Elle releva la tête à l'approche de Nina; elle se releva et attrapa la robe qu'elle lui fit vite enfiler.

-Vous êtes très jolie, jeune fille.

-Merci beaucoup.

Il lui brûlait la langue de lui demande si elle pensait qu'elle plairait à Yann dans cette robe, elle qui le connaissait si bien elle aurait sûrement pou lui répondre. Mais peut-être que si elle avait choisit cette robe c'était parce qu'elle savait qu'elle plairait au jeune homme. Du moins c'est ce que Nina espérait. Elle aimait tant qu'il la regarde avec cet air si doux, cet air où elle se sentait la plus belle, qu'importe qu'elle ai de la terre sur le visage, que sa robe soit sale, ou autre chose, à ses yeux elle se sentait belle.
Après quelques minutes où elle avait été coiffée et où on l'avait obligé à enfiler des chaussures, oh de simples ballerines mais des chaussures quand même elle qui n'en mettait presque jamais; elle marchait dans le couloir se dirigeant vers l'escalier qu'elle descendit bientôt derrière la vieille gouvernante, les yeux rivés au sol et les mains jointes devant elle. Elle ne savait pas trop où les mettre à vrai dire.
Arrivé en bas de l'escalier, elle releva la tête timide pour chercher la réponse à sa question muette dans les yeux de Yann.

(HJ: désolé d'avoir mis une semaine à répondre. J'ai pas vraiment eu beaucoup de temps pour écrire une réponse correcte, alors j'ai préféré attendre d'avoir vraiment du temps comme ça j'ai pu te faire une vrai réponse. Mais maintenant je pense que ça va aller, je suis en vacance alors je vais avoir du temps pour te répondre.^^)

nouvel arrivant Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 04/05/2008

Son regard suivit la silhouette des deux femmes puis s'abaissa au décor de la maisonnée. Il s'avança vers une maquette parfaite de la Méduse, ses doigts frolèrent la coque marron vernis, il l'avait fait changer depuis, elle se drapait d'un étau noir par dessus le bois qui lui donnait cet aspect presque chocolaté. Sa main continua son chemin, se promenant le long des murs, vers les meubles, dont la plupart avait appartenu à la famille des Kermeur. Cela faisait des mois qu'il n'était pas venu, les affaires l'avaient longuement occupé, les escadrilles espagnoles menaçaient les flancs du royaume français et même si les affrontements n'avaient pas eu lieu, la tension régnait sur les océans, et Yann savait que bientôt, il lui faudrait repartir. Chassant ses sombres pensées il monta silencieusement dans sa chambre, saluant au passage les quelques serviteurs qui entretenaient la demeure. La pièce n'avait pas changé, un large lit trônait au centre de la chambre, les fins voiles d'un bleu pâle tamisait la lumière. Un tableau, pas plus large que haut s'étirait sur un des murs, trois personnages y figuraient, dans le style de l'époque. Un homme se tenait droit, ses cheveux d'un noir de jeai retenu par un fin lacet de cuir brun, ses yeux, d'un marron à la fois sévère et tendre fixaient un point indistint, passant outre le spectateur, sa main reposait sur la garde de son épée, tandis que l'autre semblait caresse sur l'épaule d'une femme d'une beauté sans nom aux yeux d'un bleu profond. Comme Yann aurait aimé se souvenir de sa mère de cette façon, heureuse, rayonnante, mais seuls les derniers instants de sa vie se rappelaient à lui, son visage blafard, sa peau livide, ses os saillants, sa maladie qui l'avait emporté alors qu'il n'avait que douze ans. Elle portait une robe d'un jaune presque or, et tout contre ses genoux un petit garçon d'à peine huit ans souriait, à la fois fier et innocent, le tableau de la famille des Kermeur. Il fut un temps où Yann aurait aimé le brûler, il en avait pleurer de rage, la mort lui tendait les bras, mais le comte de Kermelec, ami de sa mère l'en avait empêché et l'avait soutenu. Sans doute ne serait-il plus là aujourd'hui si le comte n'avait pas traiter Yann comme son propre fils.
Un léger coup à la porte, un serviteur entra:

- La demoiselle se prépare, vous devriez en faire de même.

Yann aquiesça silencieusement, puis le suivit jusqu'à la salle d'eau, il ne gâcherait pas cette soirée avec les fantômes de son passé. Il se lava, on lui coupa les cheveux, de ce fait qu'il ne les ai plus qu'aux épaules, Yann jugea de l'effet et enfila une chemise d'un blanc immaculée. Il descendit l'escalier, une joyeuse effervesence avait prit le domaine, le jeune garçon pouvait sentir l'odeur aléchante des cuisines. Il organisa l'installation comme le bon capitaine qu'il était et la table fut dressée à l'extérieur, à la lueur d'un soleil presque couchant. S'il avait été seul, Yann aurait sans doute invité la totalité des personnes vivant au château manger en sa compagnie, mais il était accompagné de Nina et préférait l'intimité à la camaraderie, de plus, il ne savait pas comment la jeune femme pourrait réagir. Une table pour deux fut donc dressée, mais elle pouvait facilement être réajustable.
Le jeune capitaine finissait à peine les préparatifs lorsqu'une servante lui murmura doucement à l'oreille, Yann la suivit jusqu'au bas de l 'escalier, au moment même où des bruits de pas raisonnaient dans le couloir.
Son ombre se détacha sur le parquet, il aurait sans doute pu la reconnaitre entre mille, enfin la femme suivit, et avec elle l'éblouissance, le soleil même. Ce fut instantané, Yann reconnut la robe portée par Nina, il attendit la douleur, le choc de la voir ainsi porter cette tenue, celle de sa mère, la colère monter contre la gouvernante pour avoir oser toucher aux affaires familiales mais rien ne vint. Ou si, mais d'un tout autre ordre, un immense bonheur, une plénitude qu'il n'avait encore jamais acquise. Nina ne ressemblait en rien à la jeune femme du tableau, elle brillait de sa beauté propre, farouche, avide de liberté. La robe lui allait superbement, épousant ses formes sous la caresse du tissu, ses cheveux relevés en un chignon faussement négligé, d'où s'échappait des boucles d'un brun soutenu.
Le visage de Yann s'illumina, le sourire ne vint qu'après, émerveillé, et dans ses yeux brilla le pétillement de ses océans. Son bras se releva, il tendit sa main vers la reine de son coeur, avant de la mener vers la terrasse extérieur puis sa chaise où il la fit galament assoir avant de prendre place en face d'elle. Il avala lentement sa salive avant de parler d'une voix rendue rauque par l'émotion:

- Tu es magnifique Nina.

De toute façon, il l'aurait sans doute trouvé magnifique quelle que soit la tenue portée, mais cette robe signifiait beaucoup plus pour lui. Elle lui rappelait que sa vie ne contenait que deux femmes, auxquelles il devait tout.

Une réponse si courte mais qui lui fit chaud au cœur. Ces simples mots lui faisaient encore plus plaisir que tout un baratin qu'un noble de la cours aurait pu lui dire pour l'avoir dans son lit. Yann était simple. Il savait si facilement ce qu'il devait dire pour qu'elle soit touchée.
Elle profita qu'il la dévisageait pour lever les yeux sur lui et le regarder. Ses cheveux coupés lui donnaient un air plus sage. Elle ne savait pas si elle le préférait comme ça ou avec les cheveux longs. Les deux lui allaient tout aussi bien.
Elle saisit la main qu'il lui tendait et se laissa conduire vers une table où elle s'assit. Tout lui semblait si beau et si merveilleux. Le cadre, l'atmosphère était propice à une soirée magnifique. Les yeux bleus de Yann en face d'elle semblaient pétiller comme si le soleil se reflétait sur les vagues de l'océan. Cette vision si particulière des yeux à l'étendue infinie du jeune homme ne pouvait la laisser indifférente. Elle respirait la joie et le bonheur par chaque pores de sa peau. Tout n'était que lumière autour d'elle.
Elle rougit au compliment de Yann.

-Merci beaucoup. Tu... tu es très bien aussi...

nouvel arrivant Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 04/05/2008

[ sorry avait pas vu ta rep' croyais que tu voulais éditer, ta rep' est finie?]

on va dire oui parce que la je sais vraiment pas quoi écrire ensuite, faudrait que tu m'aide à relancer la machine en répondant si tu peux.

nouvel arrivant Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 04/05/2008

Je suis désolé, j'arrive plus du tout à rp, j'ai pas le moral d'écrire et quand je commence deux lignes je les trouve minable.
Encore désolé d'avoir attendu si longtemps pour te le dire.
J'espère que tu vas bien.

Oui ça va bien^^. Ne t'inquiète pas je ne t'en veux pas. Et puis si tu arrives pas à écrire c'est pas grave, j'ai tout mon temps XD. Nan franchement c'est vrai que j'aimais bien RP avec toi, mais si pour l'instant t'y arrive pas et même si t'as plus envie de venir (parce qu'un forum à deux c'est pas toujours marrant) bah t'inquiète pas je comprendrais.

nouvel arrivant Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 04/05/2008

[wouah je sais pas depuis combien de temps je suis pas passé mais ça en fait des années! Ptite Nina j'espère que ta vie IRL se passe bien, j'crois qu'on va arrêté là mais si t'es sur d'autres fo' on pourra ptêtre se retrouver Very Happy

! Biz]

Salut^^
c'est vrai que ça faisait longtemps. Je ne suis pas spécialement sur d'autres forum mais si tu en as des intéressants à me proposer. Pourquoi pas?^^

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